Art aborigène : mémoire ancienne et création intuitive
- Christine Andrieu
- 24 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 juin
J’ai toujours été fascinée par l’art aborigène. Par son apparente simplicité. Par les points, les symboles, les lignes répétées à l’infini.
Et surtout, par ce que je ressens à chaque fois que je m’y plonge.
Une sorte d’appel profond. Un vertige qui me met en lien avec quelque chose de lointain, de mystérieux, de vibratoire.
Créer en lien avec le Rêve ancestral
L’art aborigène est connecté à une tradition millénaire du Dreamtime, le Temps du Rêve. Une façon de raconter l’origine du monde, les connexions invisibles entre les lieux, les ancêtres et les gestes.
Ce que j’aime, c’est que cet art est porteur d’une mémoire collective, mais aussi d’une présence sensible. Chaque trace, chaque point a sa place.
L'art aborigène comme miroir d'une création intuitive
Je crois que si cet art me touche autant, c’est parce qu’il résonne avec ma façon de créer aujourd’hui : un art intuitif, sensoriel, lent, connecté à quelque chose de plus grand que soi.
Comme une danse, un tissage, un souffle qu’on laisse passer à travers soi.
L’art aborigène m’inspire. Non pas pour reproduire des motifs, mais pour me souvenir. De quoi je ne sais pas. Mais je sens que c’est important.
Une symbolique universelle des gestes et des formes
Les points, les cercles, les lignes ondulées : chacun de ces signes dans l’art aborigène est chargé de sens. Ils évoquent des chemins parcourus, des traces de passage, des connexions invisibles. Cette manière de coder le monde à travers la répétition me touche profondément. Elle parle au corps, avant de parler à l’intellect.
Dans ma pratique, je retrouve parfois cette pulsation. Ce besoin de répéter un geste, de laisser une trace intuitive. Comme si le sens se révélait dans le mouvement même, et non dans le résultat.

Dans les accompagnements, je perçois aussi ce va-et-vient entre geste, intuition, mémoire. Inviter à créer sans objectif esthétique, juste pour laisser émerger une sensation, une énergie, une histoire. Comme dans ces pratiques anciennes, où l’art ne servait pas à être regardé, mais à transmettre, relier, réparer.
Il y a là une invitation à ralentir, à écouter ce qui veut s’exprimer à travers nous. À faire confiance au langage du corps et du trait.
→ Lire aussi : Le goût de créer
Art aborigène, mémoire symbolique, création intuitive : et si l’art devenait un pont entre l’invisible et le vivant ?
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