Surcharge émotionnelle : comment reconnaître le trop-plein avant le burn-out ?
- Christine Andrieu
- 3 nov.
- 4 min de lecture

Vous connaissez ce moment où tout, absolument tout, vous paraît lourd ?
Un bruit, une réflexion, un mail qui s’ajoute à la pile, le énième "mamaaaaaan !" et c’est la goutte d’eau.
Même le chat qui miaule finit par vous donner envie de partir vivre dans une grotte — loin, très loin.
Pas de panique, vous n’êtes pas “trop sensible”, ni faible. Vous vivez peut-être une surcharge émotionnelle. Oui, ce fameux trop-plein intérieur, celui qui s’installe en douce, sans prévenir, et qui transforme la vie quotidienne en parcours du combattant.
La surcharge émotionnelle, ce n’est pas juste “avoir une mauvaise journée”. C’est ce moment où tout devient envahissant : la tête, le cœur, le corps, tout semble saturé, comme si le monde entier avait décidé de vous envoyer ses notifications en même temps.
Mais au fond, de quoi parle-t-on exactement ? Surcharge émotionnelle, charge mentale… ces termes se croisent souvent, et ce n’est pas un hasard.
Surcharge émotionnelle : de quoi parle-t-on vraiment ?
On parle beaucoup de charge mentale — devoir penser à tout, tout le temps. Mais il existe aussi une charge émotionnelle : ce poids intérieur fait de ressentis, de doutes, d’émotions qui s’accumulent et finissent par déborder. Quand l’une alimente l’autre… c’est là que le trop surgit.
La surcharge émotionnelle, elle, c’est ce moment où l’on se sent complètement envahie par ses émotions, sans réussir à reprendre la main. On peut passer du rire aux larmes, ou au contraire se sentir vidée, coupée de tout. Ça finit par peser sur le boulot, la maison, les relations… même le corps finit par tirer la sonnette d’alarme.
Parfois, la surcharge émotionnelle s’installe après une période de charge mentale intense : quand on a passé trop de temps à tout porter, tout organiser, tout contrôler, sans jamais déposer ce qui déborde.
Je l’avoue : moi aussi, je déborde parfois
Je me souviens très bien du moment où j’ai eu le déclic. Ce fameux syndrome du “je suis censée savoir gérer”, parce que j’accompagne les autres, donc évidemment, je devrais être une pro de l’équilibre émotionnel, non ?
J'en avais même écrit un article !
Ce jour-là, je suis restée plantée devant le frigo, porte grande ouverte, à me demander — pour la énième fois — “Bon sang, qu’est-ce qu’on va manger ce soir ?”
Et là, ça m’a frappée. J’avais devant moi un grand vide. Froid, silencieux.
Mais à l’intérieur, c’était tout l’inverse : un trop-plein, une sensation de perte, de gouffre, un truc qui serre la gorge sans prévenir. Ce vide, c’était en fait le signe d’une surcharge émotionnelle : mon corps, mon mental, mes émotions, tout disait “stop” — mais je ne l’avais pas vu venir.
Ma gorge était si serrée qu'elle devait appuyer sur les glandes lacrymales devenues incontrôlables.
Pleurer devant le frigo, y avait vraiment un truc qui clochait.
Reconnaître les signaux, c’est déjà avancer
Ce jour là, j’aurais pu refermer le frigo, ravaler mes larmes et repartir comme si de rien n’était…
Mais soyons honnête, ce genre de moment mérite qu’on s’y arrête deux minutes.
Longtemps, j’ai cru que “tenir bon” était une preuve de force.
Avec le temps, j’ai compris que ces émotions qui débordent ne sont pas là pour nous enfoncer, mais pour nous alerter.
Reconnaître ces signaux, c’est déjà commencer à s’en sortir.
Reste à accepter de les écouter — et ça, ce n’est pas si facile, mais c’est un vrai premier pas.
Les signes qui ne trompent pas : comment repérer la surcharge émotionnelle ?

Quand tout devient “trop”, le corps, le mental, et les émotions lancent des signaux…Mais encore faut-il savoir les reconnaître (et les écouter).
Voilà quelques indices à ne pas négliger :
La fatigue qui ne passe pas. Même après une nuit correcte, vous vous réveillez déjà épuisée. Le moindre effort semble demander une montagne d’énergie.
Des maux de tête, des tensions, des douleurs diffuses. Le corps parle, souvent plus fort que la tête. Si vous vous sentez “lourde”, raide, ou tendue comme une corde, il y a peut-être surcharge.
Des émotions à fleur de peau. Irritabilité, larmes faciles, crises de nerfs… Tout devient sensible, parfois même sans raison évidente. Un mot de travers et c’est le débordement.
Un mental en mode “surchauffe”. Pensées en boucle, incapacité à vous concentrer, tout part dans tous les sens. On a l’impression que le cerveau refuse de faire une pause.
Envie de tout fuir (ou de tout contrôler). Besoin de vous isoler, de dire “laissez moi tranquille”, ou au contraire, de vouloir tout gérer pour ne pas perdre pied.
Procrastination ou agitation permanente. Soit vous repoussez tout, soit vous vous lancez dans mille trucs à la fois… mais sans rien terminer, juste pour ne pas “sentir” ce trop-plein.
Le sommeil qui fait grise mine. Soit il s’échappe, soit il est haché, soit vous vous réveillez encore plus fatiguée qu’en vous couchant.
Relations interpersonnelles changent. Conflits ou tensions qui s’installent, difficultés à communiquer, relations pro ou perso qui deviennent pesantes…
Parfois, on a même tendance à se replier, à éviter les autres, alors qu’on aimerait justement être comprise.
Et maintenant, on fait quoi ?
Alors, qu’est-ce qu’on fait quand on sent que tout déborde ?
On pourrait se dire que ça va passer… mais, à force, c’est le corps (ou le cœur) qui finit souvent par dire stop.
Parfois, la première étape, c’est juste de mettre un mot dessus, sans se juger. De respirer, de ralentir, de déposer un peu ce qu’on porte.
Mais si ce trop-plein devient lourd au point de vous empêcher d’avancer, n’attendez pas que ça explose : il est recommandé d’en parler à un professionnel, un médecin de famille ou une personne qui vous connaît bien. Un simple échange peut éviter que la surcharge ne devienne un vrai burn-out.
Et puis, si vous sentez que vous avez besoin d’un espace pour déposer ce qui déborde, ou si l’idée de l’art-thérapie vous intrigue, je vous invite à réserver un appel découverte — sans engagement, juste pour respirer.
C’est souvent l’art-thérapie qui permet d’abord de retrouver du souffle, de l’espace, de l’élan vital quand tout semble saturé.
Ensuite, quand le calme revient et que l’envie de changement refait surface, le Coaching créatif prend le relais pour clarifier un objectif, poser des actions concrètes, et éviter que le “trop-plein” ne revienne en boucle.
L’un n’empêche pas l’autre : ils s’articulent, selon là où vous en êtes.

L’essentiel, c’est d’oser commencer par soi. Le reste suivra à son rythme.
Envie d’aller plus loin ?
Ma page “Surcharge émotionnelle” est là pour vous.




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